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Ce matin, nous étions 10 vététistes au départ de cette sortie club. Direction La forêt de Montmorency, puis quelques singles dans la forêt près de Mery sur Oise. Parcours varié et technique initié par notre ami Benoit. A noter la présence de Nicolas et la participation d'un nouveau, Pierre-Henri, qui était venu se renseigner au salon des associations.

40,82 km en 3h45 - D+500m.

Lien vers la trace.        Lien vers la trace en "relive"

Jean-Luc

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Retour sur une semaine de vacances avec la famille et les amis, en passant par l’Auvergne, Naussac et le Mont Ventoux.

Pour ma part : 380km à vélo parcourus, 7500m de dénivelé positif, 2 ascensions du Mont Ventoux, des repas bien arrosés avec les amis cormeillais histoire de bien améliorer les performances.

J1 : Week-end en Auvergne avec une première sortie le samedi, 85km et 1100m de D+ en guise de premier entraînement pour l'objectif Ventoux, en suivant l'Allier et en passant  par le lac de Champagnac-le-vieux.

J3 : Départ en voiture à Langeac, direction le lac de Naussac où on a réservé une chambre aux Terrasses du Lac (recommandé par Papa et le club de vélo !). Passage par le lac du Bouchet avec des belles grimpettes et des passages à 10%. Pauline et Ghislain sur leur vélo de course et Martine sur son vélo électrique, avec Anthony en voiture-balai. Casse-croûte bien mérité au bord du lac puis la descente vers le Bout du Monde et le viaduc de Chapeauroux , sublime ! On passe en région Occitanie après 70km et 1400m de D+ et on remet nos montures sur le porte vélos.  Heureusement car il y avait encore de beaux dénivelés avant le lac de Naussac; Ghislain dira d’ailleurs « je ne me rappelais pas que ça montait autant !! ».

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Le soir, petite bière au soleil (et surtout dans le vent) sur la terrasse. Puis menu entrée-plat-dessert avec magret de canard aux mûres, pour bien se régénérer avec vue sur le coucher de soleil (un peu nuageux malheureusement)

J4 : Petit dej bien copieux sur la terrasse avant une nouvelle journée vélo, seulement entre père et fille cette fois ! On suit les gorges de l’Allier depuis Langogne puis direction le col du Pendu et le col de Meyrand. Je pars devant et je me teste dans les montées allant jusqu’à 9-10% car l’idée de faire le Ventoux par Bedoin et non par Sault commence à mûrir dans ma tête. 

Après le col de Meyrand, c’est la descente de 15km vers Valgorge, avec une belle vue sur tous les lacets en contrebas et surtout avec beaucoup de vent ! Première vraie descente pour ma part où j’essaye de lâcher les cocottes pour écraser les freins et ne pas faire d’écarts. Après 15km je ne sens ni mon dos, ni mes mains. C’est le bon moment pour pique-niquer puis repartir vers notre prochaine location au pied du mont Ventoux.Tout de même 870m de D+ sur 59km.

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J5 : Pas de vélo aujourd’hui, on va visiter les villages provençaux avec des amis de Cormeilles. On est très bien installés avec le Mont Ventoux qui nous nargue depuis la fenêtre de ma chambre -> objectif en vue, j’ai hâte de l’affronter !! C’est décidé, on partira de Bedoin pour plus de challenge pour tout le monde !

Balade à pied à Venasque, Gordes, Roussillon, le village des Bories. Tous magnifiques. Et là, c’est le drame ! Je cogne dans un plot et me retrouve pas terre, le genou en sang. On me relève, me donne de la glace, de l’arnica etc Mais je pleure sur le bas-côté, non pas de douleur mais parce que j’ai peur que ce soit fichu pour le défi du Ventoux du lendemain… La douleur s’atténue un peu mais reste vive quand on grimpe un peu trop… on verra demain !

Le soir, barbecue avec les amis, on mange bien malgré l’objectif du lendemain. Perso je reste à l’eau mais je vois Papa qui continue de profiter des bonnes bouteilles de vin (et je suis sûre qu’il va s’en plaindre demain !

J6 : C’est le grand jour avec l’ascencion du Mont Ventoux !

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Réveil à 6h pour un départ à 7h30. Je tourne un peu le genou dans le vide, on va dire que ça passe. C’est parti pour le défi du jour que j’avais en vue depuis que j’ai repris sérieusement le vélo en 2019. 8km pour rejoindre Bedoin et s’échauffer à un faible dénivelé, puis 5 km à allure tranquille avant le virage de Saint-Estève et les fameux 9km à 9,4% avant le chalet Reynard, directement sur le plus petit pignon ! On se suit un court instant puis je reprends le devant. Heureusement, j’ai un petit groupe d’hollandais pas très loin derrière et leur voiture-balai qui les acclame de vive voix, ça fait du bien au moral ! Je dépasse rarement les 7,5km/h mais j’avance lentement mais sûrement, avec en tête le chalet Reynard. Les quelques passages à 7-8% sont satisfaisants alors qu’ils me semblaient bien difficiles en début de semaine. De nombreux cyclistes me doublent, avec souvent un mot encourageant. 2km avant le chalet, Anthony en voiture-balai me dépasse, ça me rebooste à bloc, j’imagine que les parents ne sont pas loin derrière ! Arrivée au chalet Reynard, petite photo par notre photographe. Je ne m’arrête pas et continue dans le fameux pierrier du sommet du Ventoux, j’ai l’impression d’avoir fait le plus dur même si je sais que les 2 derniers km sont terribles ! La pente diminue un peu, de quoi lâcher un ou deux pignons, les photographes professionnels s’enchainent et je sors mon plus beau sourire malgré l’effort et surtout pour ne pas regarder les lacets à 10% qui m’attendent. Allez le relais se rapproche, mais comment peut-il être encore à 3km ?! Je finis même par doubler des gens, aussi épuisés que moi. On finit pourtant par y arriver. Sommet atteint après 2h37 d’effort depuis Bédoin !

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J’ai su après que les parents avaient fait un petit break au chalet Reynard. Ils ont roulé quasi tout le temps ensemble, sauf sur les 3 derniers km où Maman a pu dépenser ses derniers % de batterie pour un finish plus rapide. Maman me rejoint donc une dizaine de minutes plus tard, avec 3% de batterie.

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Papa lui n’avait plus aucune batterie (dans les jambes, pas électrique), je redescends de quelques mètres pour l’acclamer. Il arrive une petite dizaine de minutes après ; Après tout, ce n’est pas son premier Ventoux et on sait qu’il l’a déjà dévoré en 2h05 ! Petite séance photo au sommet pour immortaliser ce beau moment. Chacun est fier de sa performance ! Je redescends avec Maman par Sault alors que Papa repart en voiture, direction les gorges de la Nesque.

 

La descente de 25km est très agréable. Cela me donne même l’idée de remonter par Sault avant la fin des vacances, mais ce n’est qu’une idée comme ça… Je continue à vélo en solo dans les gorges, où on trouve un joli point de vue (après une jolie montée…) pour déjeuner. Puis descente à fond dans les gorges de la Nesque, très impressionnantes !

Ce soir, c’est repos bien mérité !

J7 : Aujourd’hui on abandonne les vélos, pour aller marcher dans le Toulourenc. Et oui, c’est une balade à pieds dans l’eau aujourd’hui. Original et surtout très beaux paysages. Puis balade à Vaison-la-Romaine, petite ville très charmante.

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Ce soir on retrouve Claude notre ami cyclo cormeillais qui nous invite et nous fait profiter de sa jolie maison avec piscine et vue sur le Ventoux ! On a été très bien accueillis et surtout on a encore bien mangé et bien bu !

Personne n’est trop décidé sur le programme du lendemain, le tour du Ventoux à vélo, proposé au début du voyage, semble un peu trop long et éprouvant. Papa propose d’aller dans les dentelles de Montmirail et de rentrer par Malaucène, Claude est également partant. De mon côté, je suis clairement décidée à partir tôt et refaire le Ventoux, par Sault cette fois ! Je crois que ça les a tous impressionnés ! L’idée serait de se croiser ensuite dans les dentelles.

J8 : 2ème Ascencion du Mont Ventoux par Malaucène pour Pauline et promenade touristique à vélo de 65 kms pour les parents et notre ami Claude .

Nouveau réveil à 6h après une courte nuit ; Papa m’emmène à 3km de Sault pour 7h30. Petit passage à plat puis c’est reparti pour cette fois-ci 25km à 4,8% de moyenne. Comme prévu, sur les 12premiers kilomètres, la montée se fait tranquillement, autour de 5-6% et ne dépassant pas les 8%. Puis sur 7km avant le chalet Reynard, la pente tourne autour de 3% ce qui permet même de repasser au grand plateau ! J’y croise d’ailleurs quelques baudets qui broutent tranquillement. Il fait encore frais à cette heure matinale mais la montée sera plus agréable. Il n’y a encore pas beaucoup de motivés, surtout par ce côté puisque je n’ai été doublée que par 5 personnes pendant la montée. Passage au chalet Reynard au bout d’1h28, je suis en forme ! Petit sms aux parents, qui partent tout juste et qui changent le sens de leur balade pour m’attendre à Malaucène.

Allez, le plus dur arrive, maintenant je le connais. Je suis en pleine forme après cette montée tranquille et j’en profite même pour doubler quelques personnes. Il n’est que 9h10, soit une heure avant l’autre jour, et ça se sent en terme de chaleur et de fréquentation ! Je peux compter sur les doigts d’une main les gens qui m’ont doublée dans le final. Quelques photographes sont déjà là. La montée me semble beaucoup moins rude car je suis clairement moins fatiguée. J’arrive au bout de 43minutes, quasiment 5 de moins que la dernière fois ! 2h10 d’ascension au total pour cette fois ! Petit sms aux parents qui arrivent tout juste à Malaucène, petite photo puis la descente, beaucoup plus intense par Malaucène. De très beaux points de vue qui défilent à 50km/h.

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Je retrouve Claude, Papa et Maman, tous les trois en tenue du club. Ca recommence par une montée vers Suzette et le beau point de vue sur les dentelles de Montmirail. La route descend ensuite vers Beaumes de Venise, c’est charmant. La chaleur commence à être très pesante et le dénivelé n’en finit plus. On traverse plusieurs petits villages avant de quitter Claude à Bédoin. On remonte (encore…) jusqu’à Flassan avant de redescendre à la maison sous une chaleur étouffante.

1850m de dénivelé positif et 88km dans les pattes pour ma part (et tout de même 65km et 1050m de D+ pour Claude et les parents).

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Claude nous retrouve le soir chez nous, pour qu’on débouche tous ensemble une bonne bouteille de bière du Ventoux, la 1912 bien sûr !

Les nuages arrivent et cachent le Ventoux, qui ne veut visiblement plus nous voir !

Le vélo c’est fini pour cette semaine, enfin je dis ça mais je repars avec mes sacoches lundi pour le Mont-Saint-Michel.

Quel sera le prochain défi ?!

Pauline

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Vendredi 6 août, la fin des vacances dans les Pyrénées approche et il me reste une ascension à tenter : Le col de Portet, à 2215 mètres d’altitude, c’est le plus haut des Pyrénées françaises et il a été emprunté par le peloton du Tour de France cette année.

Le réveil sonne à 6h45, je regarde par la fenêtre, le ciel est bien bas et il tombe une petite bruine, ce n’est pas très engageant mais le site Météo France indique que ça va s’améliorer, faut y croire ! Je prends la voiture en direction de la vallée d’Aure et me gare à Sarrancolin. Le temps est gris mais il ne pleut plus, c’est parti pour 20 kilomètres d’approche en léger faux plat montant. Je laisse sur la gauche la route en direction du col de Peyresourde, à droite celle du col d’Aspin, un peu plus loin la Hourquette d’Ancizan, pas de doute, cette vallée, c’est bien le paradis du cycliste !

En arrivant à Saint-Lary j’aperçois au loin une longue rampe très raide, j’essaye de me rassurer en me disant que ça doit être l’autre route, celle en direction de l’Espagne. Mais non, c’est bien la route du Portet et le  premier panneau au pied du col annonce le programme : 16 kilomètres d’ascension à 8,7% de moyenne, le 1er kilomètre à 11%, sacré programme en perspective…Je roule tranquille, il faut en garder sous la pédale…. Le deuxième kilomètre est également annoncé à 11%, le 3ème à 10%, ça s’améliore ! Deux kilomètres plus loin j’arrive dans le village de Soulan, le seul du parcours et toujours pas de répit, c’est tout en pente ! À la sortie de Soulan, je rentre dans le nuage et une petite pluie fine se met à tomber. À ce moment, comme lors de chaque ascension difficile, je me demande ce que suis venu faire dans cette galère ! Heureusement, je suis rattrapé par un autre cycliste, on discute un peu, ça fait du bien.

Arrivé à Espiaube, je laisse sur la gauche la direction du Plat d’Adet et je m’engage sur la route de la zone pastorale. Bonne nouvelle, elle est fermée à la circulation automobile tout l’été de 10h à 15 h, tant mieux, car la visibilité est maintenant quasi nulle. Je suis à 1500 mètres d’altitude, il reste encore à parcourir 8 kms à  8,6% de moyenne pour gravir les 700 mètres de dénivelé restant. Les cyclistes qui redescendent n’apparaissent qu’au dernier moment dans le brouillard. L’un d’eux m’encourage : « accroche toi, tu vas bientôt voir le soleil ! » Je le remercie, ça me redonne de l’énergie. Effectivement, 3 kilomètres plus loin, je passe enfin au-dessus des nuages et je découvre alors le paysage magnifique, les sommets de plus de 3000 mètres, les prairies bien vertes, les troupeaux de  vaches et de brebis. Certaines d’ailleurs, sont couchées sur la route, on est vraiment dans une zone pastorale !

J’aperçois le sommet au loin, Il y a encore un bon bout de route. La montée est raide mais régulière, j’ai maintenant trouvé mon rythme de croisière. Le soleil, le ciel bleu azur et le panorama font oublier l’effort. La chaussée étroite n’est pas en très bon état, il y a des gravillons et de nombreux passages canadiens, il faudra être très prudent pour la descente !

Après un petit tunnel bien sombre traversé quasiment à l’aveugle un panneau annonce le sommet à 2 kilomètres, quelques longues minutes plus tard un petit virage à gauche, un dernier raidillon et là, bonne surprise,  c’est l’arrivée. J’ai dû rater le panneau du dernier kilomètre ! Au sommet l’ambiance est internationale, nos amis espagnols sont en nombre ce matin ! Chacun prend sa photo souvenir et reprend des forces avant la descente. Bilan : 16,2 kilomètres de grimpette en 1h50 (un petit peu plus que Pogacar et compagnie….), de la sueur et des jambes bien dures, mais une montée magnifique et des souvenirs plein la tête pour longtemps.

Un conseil : Venez explorer les belles pentes des Pyrénées, sans doute les plus belles montagnes du monde !

Xavier

Six jours à Cauterets dans les Pyrénées

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Après avoir grimpé de nombreux cols dans les Alpes, Haute Savoie, en Provence notamment (Ventoux, Galibier, Colombière, Izoard, Alpes d' Huez et j’en passe !), je décide de m’attaquer aux cols des Pyrénées avec notamment en tête un monstre sacré, le Tourmalet.

Je suis accompagné par un ami d’à peu près mon âge qui m’avait déjà accompagné lors d’un séjour Alpin, il y a 2 ans. Cette année, il n’est pas très bien préparé puisqu’il n’a parcouru depuis le début de l’année qu’environ 350 kms. L’essentiel est ailleurs car nous ne venons pas pour faire des records mais bien pour profiter d’une semaine de vacances, de la montagne et  faire ce qu’on aime : du vélo. Il a d’ailleurs fait l’acquisition d’un beau Cannondale qui ne demande qu’à rouler.

Nous avons décidé de prendre attache dans un petit village qui s’appelle Cauterets non loin de Lourdes à 1 000 m d’Altitude. L’Espagne n’est pas loin puisque nous ne sommes séparés que d’une montagne. Hélas pas de route pour y aller. Nous y resterons pendant une bonne semaine au cours de laquelle nous avons prévu quelques défis.

Départ le samedi 31 juillet à 1h du matin pour éviter les bouchons du grand chassé-croisé entre juilletistes et aoutiens. Bon choix puisque nous réaliserons les quelques 890 km en 9h15. Ce qui nous permettra de faire tranquillement  les courses et de préparer nos montures.

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Jour1 – Dimanche 1er aout 2021

Pour cette première journée de mise en jambe, nous partons d’Argeles-Gazost en direction de notre première grimpette répertoriée, le col de Couraduque (15,7 km, 5,8 % de moyenne, dénivelé de 912 m). Après plusieurs kms de montée sur une route très empruntée par les voitures, nous tournons à droite et là nous découvrons des paysages bucoliques. C’est aussi là que les choses commencent car pendant 7 kms nous aurons du 7 ou 8 % de moyenne. Après une descente, agréable, nous empruntons un autre petit col (Bordière) qui nous mènera vers le lac d’Estaing ou nous en profiterons pour nous restaurer puis retour vers le point de départ par la vallée d’Estaing (très sympa).

Au final 65 km, 1 550 m de dénivelé.

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Au cours de cette journée, j’ai rencontré quelques problèmes sur mon vélo, n’arrivant plus à passer certaines vitesses, heureusement pour moi, pas la plus importante en montagne xD. Je décide quand même d’emmener mon vélo chez le vélociste qui le gardera en observation pour la nuit.

A demain 9h pour de nouvelles aventures!

Jour2 – Lundi 2 août 2021

9h00, nous sommes devant le magasin de vélo, prêts à en découdre avec la montagne. Hélas mon vélo demande du repos.. Le patron m’indique que la cassette et la chaine sont cassées et doivent être changées. OK jusque-là, ce n’est pas trop un problème. Le vrai problème, c’est qu’en tentant de faire la mise à jour du DI2 pour régler le dérailleur, ils ont grillé le système qui s’est bloqué (apparemment, il faut faire des mises à jours régulières sinon BOOM : c’est un peu comme essayer d’installer un bon game sur un windows 98). Je constate d’ailleurs le mécanicien au téléphone avec Shimano pour tenter de résoudre le problème. Le vélo ne sera de toute façon pas prêt et nous devons partir. Le patron me prête donc un vélo, évidemment pas du même standing que ce que j’ai, mais cela fera l’affaire.

C’est parti pour cette deuxième journée au départ de Lourdes au cours de laquelle nous allons grimper le premier hors catégorie de cette semaine avec un col mythique, Hautacam (14,2 km, 7,8 % de moyenne, dénivelé de 1 096 m) et ses pentes difficiles (13 % max).

Nous commençons par du velours avec un piste cyclable magnifique (un peu comme une voie verte) pendant environ 20 km à une allure modérée de 31 km/h (ça glisse) qui nous mènera jusqu’à Soulom. Ensuite, nous prenons la D913 pendant encore quelques kms pour atteindre les premières rampes du col d'Hautacam. C’est un col très exigeant et il est midi, donc nous avons un peu chaud même si ce n’est pas les grosses chaleurs. Nous sommes étonnés car nous ne croisons pas beaucoup de cyclistes sur ce col et heureusement pas beaucoup de voitures non plus. Malgré un vélo que je ne connais pas, les sensations sont bonnes. A l’arrivée après une heure et demi d’effort, la vue n’est malheureusement pas au rdv car les nuages cachent le beau panorama qu’on aurait dû voir. Nous ne restons pas longtemps car il fait un peu frais. Retour par le même chemin qu’à l’aller.

Au final, 83 km 1 311 m de dénivelé.

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Au magasin de vélo, je découvre avec joie que mon vélo a pu être réparé, il a fallu changer le boitier de connexion DI2 et heureusement un magasin du coin en avait un en stock. Je dis un grand merci au patron qui a fait passer mon vélo en priorité alors qu’il y avait des vélos qui attendaient depuis une semaine. L’addition est quand même salée car j’en ai pour 300 euros (prix de la pièce et MO) mais je n’ai pas payé pour la location du vélo et ils n’ont compté qu'une heure de MO alors qu’ils y ont passé la matinée. Repos bien mérité..

Jour3 – Mardi 3 août 2021

Après 2 jours assez exigeants, mon pote me demande un parcours léger alors je lui concocte un parcours aux petits oignons au départ de Lourdes en direction de petits villages très charmants et peu fréquentés des voitures. Effectivement, nous nous retrouverons par moment sans voitures pendant de nombreux kms. Côté météo, c’est totalement nuageux, le soleil joue à cache-cache et à ce jeu-là nous avons perdu. Malgré tout, nous profitons de cette journée reposante mais avec quelques petits cols car oui, nous sommes dans les Pyrénées tout de même ! Au programme, le col de Lingus pour commencer (10 km à 3 % de moyenne et 300 m de dénivelé) puis le col de la Croix blanche juste après la fin de la première montée (5 km à 6,8% de moyenne dont 1 km à 9,5 %, 336 m de dénivelé).

Au final, 55 km et 1 038 m de dénivelé

Jour4 – Mercredi 4 août 2021

Nous décidons de nous octroyer une journée sans vélo car la journée qui se profile s’annonce muy caliente ! Par chance, c’est aussi la journée la plus mauvaise niveau météo avec un peu de pluie.

Jour5-Jeudi 5 août 2021

Nous y sommes !! L’étape reine de notre parcours que nous avons minutieusement préparé en la positionnant volontairement en fin de semaine et c’est également la plus belle journée. Nous allons pleinement en profiter.

Ne laissant rien au hasard et à l’image de chaque matin, le petit déjeuné est copieux. Œufs brouillés, bacon, café, céréales, compote de pomme, jus de fruit frais. Miam miam !

Au programme, 2 cols hors catégorie et oui rien que ça !! le Tourmalet depuis Luz Saint Sauveur en passant par Barèges (19 km à 7,4 % de moyenne, des pentes max à 10% et 1 404 m de dénivelé, 2 100 m d’altitude) et Luz Ardiden (15 km à 6,9 % de moyenne, des pentes max à 11 % et 1 010 m de dénivelé) également depuis Luz Saint Sauveur. Tout le monde se souvient de la fameuse chute de Lance Armstrong.

Afin de ne pas commencer par une montée sèche, nous décidons de nous placer au départ d’un tout petit village dans les hauteurs à Cheze. Evidemment, nous savons très bien qu’il faudra remonter à la fin..

Cela nous permet d’avoir environ 7 km de léger faux plat montant mais avec le vent dans le dos avant de rejoindre les premières rampes du fameux Tourmalet. Nous faisons la montée ensemble et je me cale à un rythme d’environ 9 à 11 km/h selon les pourcentages. Et j’emmène mon pote dans ce très joli col atypique ou nous rencontrons quelques cyclistes en groupe ou solitaire, parfois en Vtt (les courageux), des vélos électriques aussi (la montagne appartient à tout le monde). Les sensations sont bonnes, et je pense aussi que les km que nous avons réalisés jusque-là et la bonne gestion de nos sorties vélo sont aussi bénéfiques. Arrivés au dernier km, le plus dur de la montée (10 % de moyenne), les photographes sont là pour immortaliser les champions venus défier le géant des Pyrénées. La première nous la faisons ensemble et je décide ensuite de faire le dernier km à fond, tel un Pinot dans le dernier virage (qui va bien moins vite quand même !) et le souvenir d’un Madiot en folie (vas-y mon grand, t’es grand aujourd’hui !!! t’es grand !!!!!).

Arrivés tout en haut, la vue est magnifique ! Nous réalisons quelques clichés souvenir puis il ne faut pas trop tarder car un autre géant nous attends au menu. 

Retour à Luz Saint Sauveur et direction le col de Luz Ardiden qui est assez différent du Tourmalet puisque dans la forêt en première partie et beaucoup plus de virages alors que le Tourmalet, c’est très aéré avec de longues lignes droites (sauf à la fin).

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Le bitume est magnifique puisqu’il a été refait à l’occasion du Tour de France que les coureurs ont emprunté quelques jours auparavant. C’est aussi à mon sens un col plus dur que le Tourmalet (après à chacun son ressenti) mais nous le faisons après alors, ça joue surement. Néanmoins, les sensations sont encore très bonnes et chacun monte à son rythme. Le vrai champion c’est mon pote qui avec le peu de kms qu’il a au compteur et même si je le vois un peu en difficulté au milieu de ce col (c’est normal), va réussir à gravir le menu copieux qu’on s’était fixé. Bravo à lui !!!

Nous croiserons très peu de cyclistes lors de cette montée. Arrivée en haut, c’est encore l’occasion de prendre quelques clichés. C’est une station de ski alors on aperçoit les remontées mécaniques qui n’attendent que les premiers flocons pour retrouver les skieurs. Il faudra encore un peu attendre.

Retour à notre point de départ, et oui nous ne l’avons pas oublié mais nous terminons par un petit coup de cul qui n’est pas répertorié mais qui casse bien les jambes (2 km à 9 % de moyenne).

Au final, 81 km, 2 600 m de dénivelé.

Nous sommes extrêmement contents d’avoir réalisé ce grand défi et avons bien mérité une petite mousse.

Jour6 – Vendredi 6 août 2021

Dernière journée de notre semaine Pyrénéenne.. Après la journée précédente, nous ne sommes pas encore rassasiés et voulons ajouter quelques cols mythiques à notre escarcelle. Au programme, le col du Soulor (7 km à 8 % de moyenne, 559 m de dénivelé) suivi du col de l’Aubisque (culminant à 1709m d’altitude). Il faut savoir que le col démarre en réalité à Argeles Gazot notre point de départ et nous aurons 19 km de montée à 5,3 % de moyenne avec 1 019 m de dénivelé.

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C’est une journée très grise et les conditions vont se dégrader dans la montée du col du Soulor puisque un brouillard épais et une légère bruine nous accompagnent, typique des Pyrénées. Arrivés en haut, on décide de continuer vers l’Aubisque comme prévu mais à peine quelques hectomètres plus loin, mon pote souhaite faire demi-tour, fatigué par une semaine bien chargée et pas motivé par les conditions météo (on ne voit plus rien) alors qu’il reste encore 7 km avant d’atteindre le sommet de l’Aubisque. Le taux d’humidité gène aussi la progression. Nous descendrons puis nous rentrerons par le col de Bordière et la vallée d’Estaing, déjà empruntés lors de la première journée.

Au final, 58 km et 1 450 m de dénivelé.

Voilà, ce périple touche à sa fin, au cours de cette semaine remplie d’émotions et de souvenirs, nous aurons parcouru 342 km et près de 8 000 m de dénivelé et gravi de nombreux cols mythiques.

C’est avec une immense fierté que nous pouvons revenir sur Paris.

Damien