Mon projet de rouler seul se réalise enfin avec la douceur de l’automne. Mon parcours est fixé depuis quelques temps : ce sera la Normandie, facile d’accès par le train pour 3 jours.
Les affaires sont prêtes. Le vélo pèse 19kg avec le sac à dos et 2 sacoches (selle et guidon). Le minimum vital est rangé, avec le GPS et la tablette Samsung. Lundi 9 Novembre vers 10h, je quitte la maison pour la gare de Cormeilles et rencontre notre Président (Robert D et non François H) !! Dur de voyager discrètement…
Lundi 9 Novembre :
Je monte dans le train pour Rouen à 10h50 pour 1h10 de transport. Arrivé à Rouen, je me change et prends la route de Dieppe sous un beau soleil, il faut monter la côte de Dieppe, assez pentue, pour accéder au plateau, et là, vent dans le dos, je file tranquillement sur Dieppe, distant de 60 km. Sur la départementale, un normand a bien failli m’écraser ; se croyant seul, il débouche sur ma droite sans respecter d’arrêt… !
Puis, je m’étonne de couper une voie verte avec un gonfleur à air pour vélo à la gare d’Offrainville. Descente sur Dieppe, je rejoins mon hôtel et vais me promener à pied en bord de mer. Une Chimay brune sur le port fera l’affaire pour me désaltérer. Resto et dodo car la journée de demain sera longue.
Mardi 10 Novembre : Départ de Dieppe à 8h00 pour le Havre par la côte. 120 km avec 1 200 m de dénivelé positif, et surtout vent de face. Je longe donc la côte au plus près de la mer en traversant St Valéry en Caux, Fécamp et Etretat où je bois un chocolat chaud face à la célèbre découpe de falaise. Là, des surfeurs s’amusent sur les vagues…
90 km en montant et descendant le long des falaises, et traversée des petits ports ; la fatigue s’installe et le vent ne diminue pas. Les 30 derniers kilomètres se font sur une départementale plus plate, par laquelle j’arrive en haut du Havre. Je rejoins mon hôtel près des bassins du centre-ville qui n’est pas très pittoresque. Tout est rectangulaire et bétonné, la ville a été détruite pendant la guerre… Une journée sportive car les côtes sont assez dures et le vent est usant.
Un bon repos le soir pour attaquer le final jusqu’à Caen.
Mercredi 11 Novembre : Départ du Havre pour Caen à 8h30, et je rejoins le prestigieux pont de Normandie long de 2,2 km avec une piste cyclable et une voie piétonne. Nous sommes un jour férié et la circulation est faible, heureusement, sinon ce serait dangereux. Je me dirige vers la zone portuaire et par chance je rencontre 5 cyclos Havrais qui vont traverser le pont, et donc me guident jusqu’à lui à bonne allure : + 30 km/h vent dans le dos…
Aucun camion, peu de voitures je monte le pont de Normandie après 15 km dans la ville, c’est impressionnant, on se sent tout petit, le vent latéral faible ne me gêne pas, la descente sur l’autre rive de la Seine se fait facilement. Puis je longe l’embouchure de la Seine jusqu’à Honfleur, puis Trouville, Deauville, et Cabourg où je croise un cyclo du club de Sartrouville !
Peu de vent mais deux belles bosses 8 à 10 %, on se croirait à la montagne à Villers sur mer ! Le temps est ensoleillé, je file sur Ouistreham par la piste cyclable et vais traverser le célèbre pont de Bénouville « Pegasus Bridge », pont pris par les soldats britanniques à l’occupant, la veille du débarquement pour permettre l’accès aux troupes alliées.
Pour rallier Caen, j’emprunte un chemin de halage le long du canal de Caen à la mer, sur 10kms. Arrivé à la gare de Caen, j’ai un train en début d’après-midi pour St Lazare. Je rentre à la maison vers 17h avec une impression de grand dépaysement, une météo clémente sans pluie et peut-être une envie d’autres virées en solo.
Au total 270 km, 2 000m de D+ et 21 Km/h de moyenne.
J’en profite pour faire un clin d’œil à Jean-Marc (Jacquot) avec qui nous avions participé à Bordeaux-Paris et qui me racontait son expérience en solo sur plusieurs jours, au mécano du club (dit le petit Alain) qui m’a monté mon 2ème vélo « look » et aux cyclos de Cormeilles pour l’entraînement du dimanche.
Nicolas