GRIGNAN 2016
Première matinée
La météo prévoyant l'orage, d'aucuns estiment que le temps sera plus clément l'après-midi. Nous ne sommes que huit à rouler le dimanche matin. Robert (en VTT) et Christian ont enfourché leur monture les premiers pour effecteur le parcours de 44 km.
Jean-Paul, Alain, Jean-Pierre, Noël, Jean-Louis et le narrateur s'élancent sur les pentes du col du Colombier. Au sommet, Noël et Jean Paul partent à la poursuite des deux échappés sur le petit parcours. Nous dévalons prudemment (n'est- ce pas Alain) les lacets qui se superposent comme dans de nombreux grand cols.
Les paysages magnifiques nous ravissent bien que les champs de lavande ne soient pas encore fleuries. L'air est embaumé par de nombreux genêts jaunes comme de l'or.
A Espeluche, personne n'est en chasse-patate, nous avons tous la frite. A Allan, nous entamons la côte du même nom avec plein d'allant. Nous rallongeons le parcours prévu pour découvrir l'imposante abbaye Notre Dame d'Aguebelle nichée au fond d'un vallon où règne un calme propice à la méditation.
A Roussas, pause pour photographier le château surplombant le village. Après une bonne grimpette nous arrivons à La Garde Adhémar, classé plus beau village de France qui domine la vallée du Rhône, visite rapide pendant que certains se désaltèrent en terrasse. Je le visite pour prendre quelques photos...
Nous traversons Chantemerle, mais point de chant d'oiseau mais de magnifiques mas disséminés au bord de petites routes bien tranquilles. Enfin une rude montée vers Réauville, n'est ce pas Alain, qui aurait pu s'appeler Hauteville. A l'arrivée quelques gouttes nous rafraîchissent, et découragerons Bruno D et Damien pour rouler l'après-midi, mais pas André, Frédéric, Bruno P. Michel et Georges..
Le Ventoux
Si nous partons tous en direction de Mormoiron, seuls les deux Bruno, André, Ghislain, Frédéric, Jean Louis Damien et moi-même ont prévu de monter le Ventoux en passant par Bédouin.
Georges et Michel s'engagent sur la route des magnifiques Gorges de la Nesque pour monter jusqu'au Chalet Renard situé à 1440 m. via Sault par un itinéraire moins pentu mais nettement plus long.
Jean Paul, Alain, Christian, Jean-Pierre, Robert et Noël partent en direction de Malaucène pour un parcours escarpé qui passe par les dentelles de Montmirail, composées d'arêtes rocheuses ajourées comme de la .......de Calais. Finalement Robert et Noël rebrousseront chemin pour se rendre à Sault via les gorges de la Nesque,
Les huit grimpeurs se font photographier par une Franconvilloise devant le panneau au centre du village de Bédouin (309m) qui marque le début de l'ascension sous le soleil. Durant environ 4/5km c'est plutôt facile. Mais dès les premières pentes à 9 ou 10% dans la forêt, Damien, Frédéric et Bruno P. s'échappent , bientôt suivi par Jean-Louis, .tandis que Bruno D. se fait distancer.
Ghislain puis André me doublent mais inutile de monter en régime pour suivre un copain sous risque d'explosion. Chacun adopte un rythme régulier. Avant le Chalet Renard, j'aperçois Bruno P. qui peine à entrainer son grand braquet. En le doublant quelques mots sont échangés mais l'effort ne permet pas de faire causette, ni de se restaurer, sauf avant le Chalet-Renard où un court replat le permet.
Nous nous faisons tous doubler par un cycliste à vive allure mais doté d'un vélo électrique reconnaissable à son ronronnement. Bientôt des rugissements montent de la vallée mais il ne s'agit pas d'un peloton de motards, mais d'une Ferrari dont le moteur déchire le calme de la forêt tellement il "hurle" à la sortie de chaque virage.
Après le dit chalet les pourcentages sont un peu moins élevés sauf durant environ un kilomètre, tout près du sommet au niveau de la stèle érigée en mémoire du regretté Tom Simpson. Sur ce tronçon de six kilomètres point d'arbre mais uniquement un désert de caillasses blanches qui confèrent un caractère lunaire au paysage. Parfois, j'essaie de mettre un braquet plus petit mais il n'y en a plus.
Vu le nombre important de cyclistes personne n'est surpris de voir un photographe (griffephotos.com) nous mitrailler sans augmentation de la douleur.......
Le dernier virage est tellement pentu à la corde que de nombreux cyclistes font l'extérieur.
A l'arrivée à 1911 m devant la tour observatoire blanche de 42 mètres de hauteur baignée par quelques nuages, quelques accompagnateurs et des touristes admirent le paysage. A l'exception de Damien qui a mis moins de deux heures , nous arrivons relativement groupés. Ghislain a failli rattraper Jean-Louis qui s'était arrêté.
Après quelques photos et l'arrivée de Bruno D., nous descendons en direction de Sault, non sans avoir revêtu un vêtement. Après un regroupement au Chalet Renard (petite station de ski) nous retrouvons Georges et Michel qui finissent leur longue ascension, puis Robert et Noël à la terrasse du restaurant où nous déjeunerons.
Le retour vers Mormoiron fait l'objet d'un pause photo au belvédère qui domine les Gorges de la Nesque. Au moment d'entamer cette longue descente, un sanglier traverse tranquillement la route au milieu des touristes et cyclistes pour le moins surpris.
Impressions
Dans un mas nettement moins jeune que Jean Paul, vu l'usure des marches des escaliers, ce séjour nous a permis d'admirer une belle région parsemée de nombreux châteaux, ainsi que Nyons , les gorges de l'Ouveze, le col de Soubeyrand : 994m, Buis- les- Baronnies, Dieulefit, Seguret, Vaison- La- Romaine, La Garde- Adhémar, etc .
Si l'eau de la très grande piscine n'a vu que quelques baigneurs (surtout Jean-Pierre) en raison de sa fraîcheur, nous avons apprécié les quatre salles de bains, les apéros et repas en terrasse, moins ceux pris à l'intérieur car plus bruyants, et le rosé offert par André pour son anniversaire joyeusement fêté.
Un grand merci à Noël pour le choix de ce mas et la logistique, notamment en assurant le transport des courses qu'il avait faites avant notre départ, à Alain et Jean Paul qui ont assuré la cuisson des grillades au barbecue et à Ghislain dont le véhicule a tiré notre remorque transportant 10 vélos, et à Jean-Louis pour les prunes alcoolisées...
La visite du château de Grignan le dimanche après-midi nous aura permis de mieux connaître la vie de la marquise de Sévigné au 17ème siècle, enterrée dans l'église dont le toit constitue les terrasses du château bâti sur un promontoire rocheux.
Si nous n'avons pas souffert de la chaleur, ni de fortes pluies, nous avons également été épargnés par le mistral. Parfois, il est tellement violent qu'il empêche les cyclos de monter au Ventoux. Un ciel couvert a été dominant, mais point de gris dans nos têtes ravies de ce séjour dans une excellente ambiance.
Guy